Table ronde : malaise dans la démocratie

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Didier Leschi, préfet et directeur général de l’OFII, l’Office français à l’immigration et l’intégration. Il a écrit entre autres Ce grand dérangement et Misère(s) de l’islam en France

Robert Hirsch, historien, militant du Raar (Réseau d’action contre l’antisémitisme et tous les racismes), réseau remarquable d’hommes et de femmes de gauche qui se sont donnés notamment comme but de combattre les négligences ou les dérives de la gauche à propos de l’antisémitisme. Il a écrit en 2022 un livre sur La gauche et les Juifs.

Gérard Bensussan, philosophe, professeur émérite à l’Université de Strasbourg, est l’auteur de deux livres récents qui touchent de plein fouet aux blessures de notre temps :

La transaction. Penser autrement la démocratie (2023)
Des sadiques au coeur pur. Sur l’antisionisme contemporain (2025)

Retrouvons-nous le jeudi 27 novembre entre 18h et 20h 45 à Sciences Po Campus de Dijon — 14 avenue Victor Hugo, pour les entendre et débattre.

Inscriptions souhaitées par SMS (06 71 02 23 45) ou mail alaindavidsb@gmail.com

Lien pour une visio :

https://us02web.zoom.us/j/82463172238?pwd=cv0RXOHOtb7JqcfeKfoqcToYnMHiR1.1

ID de réunion: 824 6317 2238 Code secret: 513227

Malaise dans la démocratie.

Autrement dit : « comment ça va pas » , cette formule énigmatique et géniale que Delphine Horvilleur introduisit quelques mois après le 7 octobre.

Il y a eu en effet le 7 octobre, qui demeure finalement sans nom, et puis après – et probablement déjà avant – mais on le savait moins – ceci, que « ça va pas ». Ça va pas, un peu partout, et de diverses manières. (« Comment ça va sur la terre, demandait, à destination des enfants, le poète Jean Tardieu, répondant : ça va, ça va bien ». Ça va bien, comme on dit).

Néanmoins : « ça va pas ».

Comment ? Je ne veux pas présumer de ce que les trois invités de la table, Gérard Bensussan, Robert Hirsch, Didier Leschi – le philosophe, l’historien, le haut-fonctionnaire, qui chacun à son niveau, vivent et pensent profondément le malaise, s’en portent témoins, d’une certaine manière le configurent – pourront répondre, à supposer qu’il y ait un sens à répondre.

Il y en a un en tout cas, je le crois, à faire écho – auprès du public réuni dans cette salle dijonnaise de Sciences po, ou présent depuis un peu partout en visio – au malaise, au ça va pas : ce qui est, j’imagine, la façon minimale et souhaitable de vivre avec lui. C’est-à-dire peut-être – j’en formule l’augure – après ce que le 7 octobre a mis à jour, à recommencer de pouvoir dire, pour aujourd’hui : « il faut tenter de vivre ».

Alain David, vice-président de la section de Dijon