Le conseil de Paris se réunira du 14 au 16 novembre prochain. À l’ordre du jour figure l’octroi d’une subvention à l’association FASTI (Fédération des Association de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s) dans le cadre de l’accompagnement des migrants. Cette subvention a déjà soulevé au Conseil du 18ème arrondissement du 5 novembre dernier l’indignation d’un seul élu, Pierre Liscia (non-inscrit) qui s’y est vigoureusement opposé dans une indifférence générale.
J’invite les élus du #ConseildeParis qui se réunissent cette semaine à s’opposer au vote d’une subvention de la Ville à la #FASTI, une association proche de la mouvance indigéniste dont le discours tend à valider les pires justifications des terroristes de #Charlie & du #Bataclan https://t.co/ysy6QdYL1f
— Pierre Liscia (@PierreLiscia) 12 novembre 2018
Si nul ne saurait contester la nécessité d’accueillir les migrants et de les aider à trouver en France, dans les conditions prévues par la loi, le refuge qu’ils viennent y chercher, les pouvoirs publics ne peuvent pas le faire avec n’importe qui.
Si le réseau des FASTI a joué par le passé un rôle d’importance sur l’aide aux étrangers au sein du mouvement associatif, ses prises de position actuelles rendent choquantes l’idée même de l’octroi d’une subvention d’argent public.
Les FASTI défendent l’idée que la France mènerait une politique de « racisme d’Etat », de « xénophobie d’Etat » néocoloniale, que la police organiserait des « rafles » sur ordre du Gouvernement. Elle défile également aux cotés des Indigènes de la République et du mouvement BDS.
Pire encore, les réactions officielles de la FASTI aux attentats terroristes islamistes de 2015 donnent la nausée
- Au sujet des attentats de janvier 2015 : « La violence meurtrière, nihiliste, que nous avons vu exploser ces derniers jours prend racine dans un contexte d’inégalités sociales et territoriales produites par le système capitaliste. (…) Ces trois jeunes français doivent être traités en ennemis politiques qui défendent une idéologie dont nous ne voulons à aucun prix. Comme nous ne voulons pas non plus du monde qu’entendent « protéger » les classes dominantes dont les plus éminent-e-s représentant-e-s ont marché le 11 janvier dernier dans les rues de Paris. Ceux-là mêmes qui mènent au nom de la « civilisation » des guerres meurtrières contre les populations des pays des Suds en s’appuyant ici ou là sur des régimes dictatoriaux et/ou religieux oppressifs. L’appel à « l’unité nationale », la glorification des forces de l’ordre dominant – policiers et militaires – n’ont qu’un seul but : relégitimer les politiques (néo)coloniales et capitalistes qui sont la cause même de ces violences. »
- Au sujet des attentats du 13 novembre 2015 : « On peut déjà, comme Saïd Bouamama, et comme d’autres chercheur-se-s, rappeler que ces attentats sont, entre autres, la conséquence des politiques internationales menées par les pays occidentaux (interventions militaires en Irak, en Afghanistan, au Mali, en Syrie… ; soutien apporté à des dictateurs pour des intérêts financiers, etc.) et la conséquence de la politique économique et sociale de la France qui paupérise toujours davantage les quartiers populaires dans le cadre de discours médiatiques stigmatisants. »
Ces propos sont insupportables
Ils reprennent au mot près l’argumentation islamiste visant à justifier les attentats. En 2015, ces prises de positions avaient conduit l’Etat à ne plus financer les FASTI.
Alors que la France s’apprête à commémorer le 3ème anniversaire des attentats du 13 novembre, la LICRA demande solennellement à Mme Anne Hidalgo de ne pas financer une officine de cette nature, dont les discours justifient le pire et vouent aux gémonies les valeurs de la République, et appelle les élus de Paris à s’opposer à cette subvention.
Ne pas financer cette association.
La Licra a raison.