ActualitésÉditosL’édito n°42 : « La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, grande cause nationale  »

L’édito n°42 : « La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, grande cause nationale  »

Découvrez le message de Mario Stasi, président de la Licra.

Pour une organisation universaliste comme la Licra, le combat contre le racisme et la lutte contre l’antisémitisme sont indissociables. Les deux phénomènes ont des caractéristiques et des ressorts différents : cette distinction ne vise pas à établir une hiérarchie mais à fournir des réponses concrètes et adaptées.

Aujourd’hui, le constat est net : le racisme tue en France, comme il a tué par le passé. Le racisme le plus archaïque s’exprime sur les médias sociaux et dans l’espace médiatique, sans réels obstacles puisque les pouvoirs publics tolèrent que la modération y soit faible, voire inexistante. Archaïque, car ces attitudes, ces comportements, ces discours s’expriment au grand jour sans que leurs auteurs ne soient gênés d’apparaître à visages découverts.

À leur procès, ceux qui insultent Aya Nakamura se disent victimes d’un pseudo délit d’opinion et réclament, en définitive, le droit de nier l’appartenance à la communauté nationale de tout citoyen qui n’aurait pas la bonne couleur de peau !

Ailleurs, la simple apparition d’un voile suffit à déclencher des tombereaux d’insultes, des réactions de haine qui humilient et fracturent la société. La xénophobie, le racisme primaire, s’expriment aussi à mots plus feutrés mais de manière obsessionnelle dans certains médias, nourrissant des attitudes de rejet. L’immigration est l’objet de tous les fantasmes.

C’est dans ce contexte de radicalisation de la pensée, dont le succès du thème du « grand remplacement » est un symptôme, que survient le passage à l’acte. En France, on tue par racisme, par haine, à la suite d’une radicalisation sur les réseaux sociaux, après s’être nourri dans des groupes où l’on insulte, les noirs, les musulmans, les juifs…
Si la France n’est pas un pays raciste, il y a assurément des racistes et des antisémites en France qui se sentent assez en confiance pour partager leur haine, parfois sous l’œil passif ou complice de certains élus de la République.

Les conséquences de ces phénomènes sont tragiques, pour les victimes, pour la communauté nationale, et contre ces haines qui défigurent la République, il faut une mobilisation d’ampleur et une volonté politique inflexible. Il est urgent que la lutte contre le racisme et l’antisémitisme soit enfin déclarée grande cause nationale !

Agissons ensemble !

Le DDV, revue universaliste

N°689 – Le DDV • Désordre informationnel : Une menace pour la démocratie – Automne 2023 – 100 pages

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