Découvrez le message de Mario Stasi, président de la Licra.
Après la séquence électorale du début de l’été, qui a exacerbé les divisions politiques entre Français, les Jeux Olympiques sont venus apporter à chacun, bien au-delà de nos frontières, un sentiment de fraternité et d’universalisme dont nous avions tant besoin. Oui, par-delà nos désaccords et les difficultés qui sont les nôtres, aujourd’hui, à débattre dans et de l’intérêt général, l’esprit olympique et la magnificence de ces jeux ont témoigné de notre capacité à nous retrouver sur l’essentiel.
Essentiel, des jeux ? Oui, par l’esprit de fair-play, de respect, d’excellence, de dépassement de soi, de patriotisme, d’amitié entre les peuples, de fête aussi… Oui, Paris a été une fête et continue de l’être, avec les Jeux paralympiques, une ode à l’émulation collective, où ce qui rapproche compte davantage que ce qui nous oppose, où ce qui unit rappelle pendant quelques semaines, notre humanité commune et la nécessité du dialogue.
Bien sûr, ne soyons pas naïfs, les jeux sont politiques ; ils n’empêchent ni n’effacent les tensions, les dérapages, mais ceux-ci sont contenus, tempérées, jugulés… car l’intérêt de la réussite du projet commun prédomine.
Il devrait en aller de notre politique nationale comme de cet épisode festif, que dépasse de très loin la seule dimension sportive. Jouer, agir ensemble, dans l’intérêt de la France et de ses territoires, pour plus de justice sociale et moins d’inégalité, plus de fraternité entre citoyens, contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations… Unis dans la diversité de nos aspirations, face aux nombreux défis que nous avons à relever.
Aux joies du partage ne peuvent succéder ces haines fratricides dont notre politique est devenue coutumière ces dernières années. Que
les désaccords s’expriment dans l’arène selon les règles établies par notre démocratie et ses institutions. Que chacun s’emplisse du principe qu’au-delà des discordances, il y a l’impératif d’agir ensemble et de créer du commun.
Idéalistes ces paroles ? Je ne crois pas. Elles sont banales dans notre histoire politique nationale où alternent les périodes de concorde et de discorde.
En cette rentrée, privilégions la concorde, soyons fair-play et jouons collectif !