Découvrez l’édito n°9 de la Licra, par Mario Stasi, président de la Licra.
Il y a quelques jours, la première ministre estonienne Kaja Kallas, de passage à Paris à l’occasion d’une conférence de soutien à l’Ukraine, deux ans après l’agression par la Russie de ce pays, Kaja Kallas expliquait que les années 1930 auraient dû nous enseigner au moins deux choses : d’une part que « nous devons arrêter l’agresseur quand nous pouvons, car tout peut aller très vite en Europe », d’autre part que « quand une agression paye, c’est une incitation pour en commettre d’autres ».
Depuis deux ans, un État indépendant, est attaqué, bombardé, meurtri par un État voyou dont les buts affichés sont la destruction des démocraties et notamment par des opérations d’ingérences et de déstabilisation. Il faut le dire : ce que vit à l’heure actuelle le courageux peuple ukrainien, les nations frontalières de la Russie puis les démocraties européennes auront à le vivre demain.
Cette guerre est la nôtre : celle des peuples libres contre l’autocratie russe, ce régime confisqué par une caste d’oligarques, où le pouvoir est aux mains des héritiers du KGB, de ceux pour qui les frontières et le droit international ont vocation à être piétinés. Ce gouvernement qui ne craint pas d’assassiner ses opposants, de dépenser des milliards pour encourager les divisions au sein des démocraties, les fragiliser, désinformer, afin d’encourager la subversion et l’explosion sociale.
Ce régime qui a pour seule obsession la domination, l’écrasement de ses voisins, et de son propre peuple.
Non, il ne faut pas craindre de l’affirmer, derrière le Président de la République Emmanuel Macron, en dissociant le peuple russe d’un pouvoir criminel : « La Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre. »
Oui, l’Europe doit poursuivre ses livraisons d’armes, soutenir l’Ukraine pour libérer un peuple martyr et empêcher que, demain, Vladimir Poutine poursuive son projet mortifère.
« Celui qui gagne est celui qui a le plus de munitions » a déclaré la première ministre estonienne. La défense de nos libertés et celle de nos valeurs démocratiques nous commandent un soutien sans faille à des buts de guerre justes.
Face à une histoire qui se répète, affirmons-le, martelons-le : « Cette guerre est la nôtre. Alors, des armes pour l’Ukraine ! »
Mario Stasi
Président de la Licra
