Assez de guerre et de souffrances à Gaza et en Israël ! Pour le retour immédiat des otages et de de la raison

Paris, le 15 août 2025

La Licra n’oublie pas que la guerre à Gaza a commencé le 7 octobre 2023, après l’attaque terroriste du Hamas marquée par l’envoi de plusieurs milliers de roquettes sur le territoire d’Israël, les assassinats de près de 1 200 personnes, les viols de nombreuses femmes et l’enlèvement de 251 otages. Cet événement constitue le plus grand massacre de juifs commis depuis la Seconde Guerre mondiale.

La Licra condamne le refus systématique du Hamas de libérer immédiatement tous les otages israéliens et sa politique qui utilise sciemment les hommes, les femmes et les enfants de Gaza comme un bouclier, afin de faire d’eux les martyrs d’une seule cause : la destruction de l’État d’Israël.

La Licra rappelle que la réponse militaire d’Israël, dès le 8 octobre 2023 visait trois objectifs : libérer les otages enlevés le 7-octobre, briser l’appareil militaire du Hamas, détruire son arsenal caché dans des kilomètres de souterrains construits au fil des années avec l’argent du Qatar et les fonds détournés de l’aide humanitaire européenne et internationale.

La Licra s’inquiète de la décision prise par le gouvernement Netanyahou, sous la pression de ses ministres d’extrême droite, Ben Gvir et Smotrich, de poursuivre la guerre, d’occuper la totalité du territoire de Gaza, et des conséquences imprévisibles d’une telle décision, tant pour la vie des otages israéliens que pour la population de Gaza, déjà sacrifiée par le Hamas, et qui pourrait être forcée de quitter ce territoire.

La Licra salue l’initiative prise par près de 600 anciens responsables de l’appareil sécuritaire israélien, parmi lesquels plusieurs anciens directeurs du Mossad et du Shin Bet, regroupés au sein du mouvement des « Commandants pour la sécurité d’Israël (C. S. I). » Ils ont affirmé, dans une lettre ouverte au président Trump, que « l’armée israélienne avait depuis longtemps atteint les deux objectifs qui pouvaient être réalisés par la force : démanteler les formations militaires et le gouvernement du Hamas. » « Le troisième, et le plus important, ont-ils précisé, ne peut être atteint que par un accord : ramener tous les otages chez eux. »

Ils ont ajouté qu’en tant que professionnels, ils considéraient que le Hamas ne constituait plus une menace stratégique et que « les otages ne pouvaient pas attendre ». Enfin, ils ont appelé à la fin de la guerre, à la fin des souffrances endurées par les otages israéliens et les civils palestiniens et à la mise en place d’une solution politique.

La Licra considère que l’absence de règlement politique et la poursuite de la guerre à Gaza alimentent l’antisémitisme, menacent la sécurité de tous les juifs, où qu’ils résident à travers le monde et risquent d’accentuer les souffrances des gazaouis voulues par le Hamas.

Inquiète face à une situation qui ne cesse de se détériorer, la Licra se doit d’alerter les autorités françaises, européennes et internationales, sur les conséquences d’une reconnaissance unilatérale, sans conditions, de l’État de Palestine, qui, dans le contexte actuel, pourrait laisser croire que le terrorisme paie, accordant ainsi une prime aux islamistes radicaux, notamment aux Frères musulmans, dans la région, mais aussi en France et en Europe.

Pour que la guerre à Gaza cesse au plus vite et qu’un espoir de paix durable puisse se dessiner, quatre conditions sont impératives :

– La libération de tous les otages encore vivants, ainsi que le retour des corps de ceux qui sont hélas déjà morts ;

– Le plein accès de la population civile gazaouie à l’aide humanitaire ;

– L’organisation internationale d’une solution politique à deux États excluant le Hamas et imposant son désarmement total ;

– La reconnaissance de l’État d’Israël par tous les États de la région à commencer par le futur État de Palestine.

Il est grand temps que la raison, l’humanité et la démocratie l’emportent sur toute autre considération.