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4e journées des Justes : 17, 18, 19 juin 2022 – Inscrivez-vous !

Couverture signée Bruno Théry

Peintre, affichiste et illustrateur, sculpteur à l’occasion, Bruno Théry est originaire de Savoie. Créateur des affiches du festival Jazz à Vienne pendant plus de 25 ans, il a aussi produit des affiches pour des scènes nationales et d’autres festivals. En 2015, la Région Rhône-Alpes lui avait consacré une rétrospective de plus de 400 affiches.

Adhérent de la LICRA Auvergne-Rhône-Alpes, Bruno réalise bénévolement les affiches des Journées des Justes et de la LICRA à Avignon depuis de nombreuses années.

Édito

Les Journées des Justes sont désormais un rendez-vous traditionnel de la LICRA, à défaut d’obéir à une périodicité régulière… Après les Premières et Deuxièmes Journées des Justes qui eurent lieu respectivement à Dieulefit en 2014 (Si être juste ce n’est pas être un saint… Qu’est-ce qu’être juste ? Qu’est-ce qu’être un Juste ?) et à Peyrins-Bourg de Péage en 2015 (Être Juste, ça s’apprend ?) et les Troisièmes Journées organisées en 2019 au Chambon-sur-Lignon autour du thème 75 ans après la Shoah, qu’est-ce qu’être Juste aujourd’hui ? nous vous proposons, du 17 au 19 juin 2022, les Quatrièmes Journées des Justes à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie et à Lausanne en Suisse. Intitulées Journées franco-suisses des Justes : de la fuite des huguenots au XVIIe s. à celle des juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, elles seront l’occasion d’une collaboration entre la LICRA Auvergne-Rhône-Alpes et la LICRA Suisse, sous les auspices de la LICRA nationale : il s’agit là d’une première !

Le mémorial national de Thonon-les-Bains, érigé en 1997 dans la forêt de Ripaille, rend hommage aux hommes et aux femmes qui ont caché, aidé et sauvé des juifs durant la Deuxième Guerre mondiale. Nous organiserons à Thonon une Journée des Jeunes, puis, à Lausanne, nous évoquerons la mémoire de ces Justes parmi les nations qui ont sauvé de nombreuses vies humaines en facilitant le passage en Suisse des juifs persécutés. Nous débattrons de la politique d’asile de la Suisse pendant la guerre. Nous esquisserons également un parallèle avec la fuite des huguenots en Suisse après la révocation de l’édit de Nantes. Nous nous demanderons enfin ce que signifie agir en Juste aujourd’hui et nous nous pencherons sur les enjeux de l’accueil de l’Autre.

Nous adressons nos plus vifs remerciements à tous ceux qui ont rendu possible l’organisation de ces Journées : la Fondation pour la mémoire de la Shoah, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la Ville de Thonon-les-Bains, la Ville de Lausanne, le Canton de Vaud, la Protection judiciaire de la jeunesse, le Comité scientifique des Journées présidé par Marc PERRENOUD, les établissements scolaires concernés à Thonon et à Lausanne, les artistes (de Bruno Théry au Golem Théâtre et aux Marx Sisters) et bien entendu les témoins, les animateurs des ateliers scolaires, les intervenants et les modérateurs des trois tables-rondes.

Mario STASI, président de la LICRA
Alain BLUM, président de la LICRA Auvergne Rhône-Alpes
Philippe KENEL, président de la LICRA Suisse
Abraham BENGIO, coordinateur des Quatrièmes Journées des Justes

Programme

Vendredi 17 juin à Thonon-les-Bains : la « Journée des jeunes »

En guise de prologue aux Journées des Justes, la LICRA organise, en partenariat avec des établissements scolaires (à Thonon-les-Bains : collège Champagne, lycée La Versoie, lycée professionnel Les 3 Vallées, collège Jeanne d’Arc ; en Suisse : établissement primaire et secondaire de Prilly, près de Lausanne) et avec la Protection judiciaire de la jeunesse Centre-Est, une « Journée des jeunes » réservée au public scolaire et coordonnée par Georges BOUANHA et Thérèse RABATEL de la LICRA Auvergne Rhône-Alpes, avec le soutien de Michel BEL, président de la LICRA de Haute-Savoie et avec l’appui de Manon PROVOST, chargée de mission Éducation.

La Journées des jeunes aura lieu à l’Espace Les Ursules – 1, square Paul Jacquier

  • 9h – 9h30 : Accueil des élèves – Mot d’ouverture.
  • 9h30 – 10h15 : Témoignages de Jacques CHARMATZ et Jean-Paul ROSNER, enfants cachés pendant la Deuxième Guerre mondiale et de Mohamed ABDELAZIZ, éducateur, réfugié du Darfour ayant obtenu le droit d’asile en France, présenté par la Protection judiciaire de la jeunesse.
  • 10h15 – 12h15 : Travail en ateliers, encadrés par des intervenants de la LICRA, sur la notion de Justes durant la Deuxième Guerre mondiale (notamment dans le contexte franco-suisse) et sur les notions actuelles d’altérité, de préjugés et d’accueil de l’autre.
  • 12h15 – 13h15 : Déjeuner.
  • 13h15 – 15h15 : Théâtre Maurice Novarina (4bis avenue d’Evian-Thonon-les-Bains). Représentation d’En Fuite ! Témoignage d’une libraire, par le Golem Théâtre, d’après le récit de Françoise Frankel, Rien où poser sa tête, précédée d’une brève présentation de la pièce par Marc Perrenoud, historien.
  • 15h15 : Visite du Mémorial National des Justes de Thonon-les-Bains et conclusion de la Journée des jeunes.
  • 16h30 : Départ des élèves en bus vers les établissements scolaires de Thonon-les-Bains et, pour les élèves suisses, vers l’embarcadère de Thonon-les-Bains.

Les participants aux Journées des Justes sont cordialement invités à la représentation d’En fuite : Confessions d’une libraire et à la visite du Mémorial en compagnie des jeunes.

Samedi 18 et dimanche 19 juin à Lausanne : Journées des Justes

Les Journées des Justes proprement dites auront lieu le samedi 18 et le dimanche 19 juin, au Musée Olympique de Lausanne- 1 Quai d’Ouchy.

Samedi 18 juin

  • 9h : accueil petit-déjeuner.
  • 9h30 : paroles de bienvenue de Cesla AMARELLE, Conseillère d’État du canton de Vaud, et de Grégoire JUNOD, Syndic de la Ville de Lausanne et de Nicolas de TORRENTÉ, chef de la délégation suisse à l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA).
  • 9h45 : introduction par Mario STASI, président de la LICRA et Philippe KENEL, président de la LICRA Suisse.
  • 10h : Première table ronde : De la fuite des huguenots à celle des juifs : différences et similitudes suivie d’un débat.

Intervenants : Silvia ARLETTAZ, professeure (université de Fribourg) ; Naïma GHERMANI, maîtresse de conférences (université de Grenoble-Alpes) ; Michel GRANDJEAN, professeur (Université de Genève) ; modérateur : Éric BURNAND, historien, journaliste, producteur à la Radio Télévision Suisse de 1987 à 2017.

(Pause-café entre les interventions et le débat).

  • 12h30 : Déjeuner servi au Musée Olympique.
  • 14h30 : Deuxième table ronde : Le sauvetage des juifs : les Justes dans le contexte franco-suisse suivie d’un débat.

Intervenants : Cindy BIESSE, enseignante-chercheuse (université Jean Moulin – Lyon 3) ; Corinne BONAFOUX, maîtresse de conférences (université de Savoie-Mont-Blanc) ; Charles HEIMBERG, professeur (université de Genève) ; Limore YAGIL, professeure (universités de Tel-Aviv et de Paris-Sorbonne) ; modérateur : Pietro BOSCHETTI, journaliste, historien.

(Pause-café entre les interventions et le débat).

  • 16h30 : Signature de leurs ouvrages par les intervenants.
  • 19h-22h : Promenade en bateau sur le lac Léman, entre Lausanne et Thonon-les-Bains. Un dîner sera servi à bord. La traversée sera agrémentée d’un concert du groupe klezmer les Marx Sisters.

Dimanche 19 juin

  • 9h : accueil petit-déjeuner
  • 9h30 : Troisième table ronde : Agir en Juste aujourd’hui : Enjeux de l’accueil de l’Autre suivie d’un débat

Intervenants : Marie-Claire CALOZ-TSCHOPP, professeure (université de Lausanne) ; Graziella de COULON, coordinatrice du collectif « Droit de rester » ; Didier LESCHI, haut fonctionnaire, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration ; Étienne PIGUET, professeur (université de Neuchâtel) ; modérateur : Alexis FAVRE, journaliste à la Télévision suisse romande.

(Pause-café entre les interventions et le débat).

  • 12h30 : Synthèse des travaux par Marc PERRENOUD, historien, président du Conseil scientifique des Quatrièmes Journées des Justes, docteur ès-lettres.
  • 13h : fin des Journées des Justes.

Inscription

La journée du vendredi 17 juin à Thonon-les-Bains, dite Journée des jeunes, est réservée à un public scolaire. Toutefois, les personnes inscrites aux Quatrièmes Journées pourront assister à la représentation de la pièce En fuite ! par le Golem Théâtre et à la visite du Mémorial national des Justes.

L’inscription aux Quatrièmes Journées des Justes se fait par l’intermédiaire d’Hello Asso. Le tarif plein est de 60 €. Le tarif réduit (pour les jeunes de moins de 30 ans) est de 30 €. L’inscription donne droit :

  • à la représentation de la pièce En fuite !;
  • à la visite du Mémorial national des Justes ;
  • aux trois tables rondes qui auront lieu au Musée Olympique de Lausanne ;
  • au déjeuner qui sera servi le samedi 18 au musée Olympique de Lausanne et aux pauses-café entre chaque table ronde et le débat qui la suit ;
  • à une croisière de trois heures sur le lac Léman le samedi 18 de 19h à 22h, au cours de laquelle un dîner sera servi à bord et qui sera agrémentée d’un concert de musique klezmer par les Marx Sisters.

L’inscription ne comprend pas le voyage à Thonon-les-Bains et/ou Lausanne ni l’hébergement. Voici une sélection d’hôtels  de différentes catégories et pour tous les budgets  :

Thonon-les-Bains :

  • Café du Palais, 11, boulevard du Général Dessaix,04 50 71 32 94
  • Le Comte Rouge 10, boulevard Du Canal, 04 50 71 06 04
  • Ibis Thonon Centre, 2, ter avenue d’Évian, 04 50 71 24 24
  • Arc-en-ciel, 18, place de Crête, 04 50 71 90 63

Lausanne :

Hôtel*Prix par nuit pour 2 personnes le week-end – en moyenneMinutes en transports publics jusqu’à la gare de LausanneMinutes en transports publics jusqu’au Musée Olympique
Ibis Mad3115.00 CHF215
Agora4137.00 CHF3  à pied15
46a aparthotel3144.00 CHF1511
Continental4144.00 CHF113
Bellerive3147.00 CHF1417
Mirabeau4162.00 CHF511
Hôtel du Port3171.00 CHF77 à pied
Alpha Palmier4184.00 CHF2 à pied16
Hôtel de la Paix4198.00 CHF919
Mövenpick4207.00 CHF99
Carlton4212.00 CHF47
Victoria4227.00 CHF2 à pied14
1 franc suisse = 0,98 euro

ll est rappelé que le ferry entre Thonon-les-Bains et Lausanne coûte environ 22 € par personne. La traversée dure 47 minutes. La fréquence est d’une dizaine de traversées par jour. Horaires et billets : https://www.cgn.ch/fr/horaires-billets

Intervenants

Première table ronde

Silvia ARLETTAZ, professeure honoraire d’histoire moderne générale et suisse de l’Université de Fribourg.

Sa thèse, sous la direction de Gérard Noiriel, portait sur Citoyens et étrangers sous la République Helvétique 1798-1803 et a été publiée chezGeorg en 2005.

Elle compte à son actif de nombreuses publications avec Gérald Arlettaz (décédé) sur les questions liées à la présence étrangère en Suisse : immigration ouvrière, saisonniers, déserteurs et réfractaires, juifs, naturalisation, assimilation, politique d’établissement etc. Citons l’ouvrage de synthèse : Gérald et Silvia Arlettaz, La Suisse et les étrangers, Immigration et formation nationale (1848-1933), parue chez Antipodes en 2004 (2e édition en 2010), qui résume l’esprit de leurs travaux.

Naïma GHERMANI, enseignante-chercheuse à l’Université de Grenoble-Alpes.

Naïma Ghermani est maîtresse de conférences HDR en histoire moderne à l’université de Grenoble-Alpes. Elle a été membre junior de l’Institut Universitaire de France de 2012 à 2017. Elle a publié sa thèse en 2009 sous le titre Le prince et son portrait. Incarner le pouvoir dans l’Allemagne du XVIe siècle (Presses Universitaires de Rennes) et, en collaboration avec Olivier Christin et Fabrice Flückiger, Marie mondialisée. L’Atlas marianus et les topographies sacrées de l’époque moderne (Alphil, 2014). Elle a soutenu en 2020 son habilitation à diriger des recherches (HDR) intitulée « Nous pauvres exilés ». Généalogie du droit d’asile au XVIIe siècle, qui paraîtra prochainement aux Presses Universitaires de France.

Michel GRANDJEAN, professeur à l’Université de Genève

Professeur d’histoire du christianisme à la Faculté de théologie de l’Université de Genève depuis 1999 et membre fondateur de la Maison de l’histoire, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire médiévale (Laïcs dans l’Église, 1994), de la Réforme (La Réforme, matin du monde moderne, 2016) ou d’histoire contemporaine (trad. et éd. de Sarah Grimké, Lettres sur l’égalité des sexes [1838], 2016). Il a donné des enseignements sur les relations entre protestantisme et judaïsme.

Éric BURNAND, journaliste, ancien producteur à la Radio Télévision Suisse romande, modérateur.

Deuxième table ronde

Cindy BIESSE, enseignante-chercheuse

Agrégée d’histoire-géographie, docteure en histoire contemporaine (Les Justes parmi les nations de la région Rhône-Alpes, étude prosopographique), enseignante au lycée polyvalent Edouard Branly à Lyon et en classe préparatoire sciences politiques au lycée privé des Minimes à Lyon, intervenante au CEPEC Lyon Marseille, Cindy BIESSE a contribué à la rédaction de nombreux ouvrages, dont le dernier en date est La Nouvelle Histoire de la Shoah, éditions Passés composés, 2021.

Corinne BONAFOUX, maîtresse de conférences à l’Université de Savoie Mont Blanc

Agrégée et docteure en histoire contemporaine. Ses recherches ont d’abord porté sur l’histoire politique et culturelle du catholicisme mais plusieurs années dédiées à l’étude des questions sensibles l’ont conduite à réfléchir à l’enseignement de la Shoah et à organiser des formations et séminaires pour les professeurs du secondaire en partenariat avec Yad Vashem. Depuis lors, elle a travaillé notamment sur l’historiographie de la Shoah et la question du sauvetage.

Corinne Bonafoux, Sabine Rousseau, (dir.), Mémoires et enjeux du « moment 68 » dans le catholicisme (1968-2018), Chambéry, Presses universitaires Savoie Mont Blanc, 2021

Corinne Bonafoux, Olivier Vallade, Memorha, Survie des juifs en Europe, Persécutés, sauveteurs, Justes, Lyon, Ed. Libel, 2019.

Corinne Bonafoux, Matthieu Brejon de Lavergnée, Autour du fait religieux, nouvelles recherches en histoire contemporaine. Paris, Beauchesne, 2013.

Corinne Bonafoux, À La droite de Dieu, La Fédération nationale catholique, 1924-1944. Fayard, 2004,

Charles HEIMBERG, professeur de didactique de l’histoire et de la citoyenneté à l’Université de Genève

Historien et didacticien de l’histoire, Charles Heimberg enseigne à l’Université de Genève après avoir été infirmier en psychiatrie et enseignant dans le secondaire. Il intervient notamment dans la formation des enseignantes et enseignants. Après une thèse de doctorat sur l’histoire du mouvement ouvrier, ses travaux portent en particulier sur la transmission de l’histoire, la muséohistoire, les enjeux et manifestations de la mémoire, l’histoire de l’enseignement et l’éducation à la citoyenneté. Il est membre du conseil scientifique de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, ainsi que du comité de rédaction de sa revue, En Jeu. Histoire et mémoires vivantes.

Charles Heimberg, Le Rapport Bergier à l’usage des élèves. La Suisse, le national-socialisme et la Seconde Guerre mondiale ; la question des réfugiés, Genève, Cycle d’orientation, deuxième édition après la publication du rapport final, 2002 (fait suite à une 1ère édition, Genève, Cycle d’orientation, 2000), disponible sur http://www.unige.ch/fapse/edhice/sequencesressources/ressources.html.

Monique Eckmann et Charles Heimberg, Mémoire et pédagogie. Autour de la transmission de la destruction des Juifs d’Europe, Genève, Éditions IES, 2011.

Charles Heimberg, « Une didactique de l’histoire depuis la Suisse sur la criminalité nazie et les déportations », En Jeu. Histoire & mémoires vivantes, n° 11, 2018, pp. 69-84, disponible sur https://archive-ouverte.unige.ch/unige:152976

Charles Heimberg, « Le pouvoir suisse face au nazisme et à la Seconde Guerre mondiale : d’où viennent l’histoire et la mémoire critiques ? », En Jeu. Histoire & mémoires vivantes, n° 14, 2019, pp. 61-76, disponible sur https://archive-ouverte.unige.ch/unige:152973.

Limore YAGIL, professeur en histoire contemporaine

Professeur HDR en Histoire contemporaine et chercheur à Paris IV-Sorbonne (France) et à l’Université de Bar-Ilan (Israël)

Parmi ses publications les plus récentes :

La France terre de refuge et de désobéissance civile 1936-1944 : sauvetage des Juifs, Paris, Éditions Le Cerf, 2010-2011, 3 vol, 1200 p.

Au nom de l’Art : 1933-1945 : exils, solidarités, et engagements, Paris, Fayard 2015.

Désobéir. Des gendarmes et des policiers en France sous l’Occupation 1940-1944, Paris, Nouveau Monde, 2018.

Les « anonymes » de la Résistance en France 1940-1942 : motivations et engagements de la première heure, SPM / L’Harmattan, 2019.

Des catholiques au secours des Juifs sous l’Occupation, Bayard, mai 2022.

Pietro BOSCHETTI, journaliste et historien, modérateur.

Troisième table ronde

Marie-Claire CALOZ-TSCHOPP, professeure dans diverses universités

Elle a enseigné la philosophie et la théorie politique (tradition officielle et minoritaire dans les Universités et avec les mouvements sociaux) dans les Universités de Lausanne, Genève, Louvain, Paris, Bogota, Université ouvrière de Genève, HES-sociale en Suisse. Son enseignement portait sur la philosophie, les politiques migratoires, le droit d’asile, les services publics, le féminisme, la violence et la guerre, l’Europe, la philosophie de l’action. Elle a participé à la création du mouvement de défense du droit d’asile en Suisse, elle a été responsable avec d’autres, du lancement des Assises européennes sur le droit d’asile (Lausanne, Genève, Bruxelles, Rome) et du Groupe international de Genève, Violence et droit d’asile en Europe… Elle a publié des contributions de philosophie politique en lien avec des recherches et engagements en Suisse, en Europe et ailleurs entre 1970 et aujourd’hui, dont sa thèse sur l’œuvre de Hannah Arendt (2000, (voir base de données 1000 documents dans le site desexil.com, (2021) où on peut trouver des articles importants sur la liberté politique, le “droit d’avoir des droits », le refus du déterminisme d’Hannah Arendt en 2021). Parmi ses ouvrages récents, citons 2 titres : La liberté politique de se mouvoir. Desexil et création: philosophie du droit de fuite, éd. Kimé (2019) et L’évidence de l’asile, éd. L’Harmattan (2016), au moment de l’arrivée des Syriens en Europe..

Graziella de COULON, coordinatrice du collectif Droit de rester

Sa jeunesse a été marquée par son engagement dans les mouvements des années soixante (avec la fondation d’une librairie autogérée à Genève, le Kiosque du Boulevard), le féminisme, le soutien au peuple algérien. À son retour d’Algérie, elle poursuit son combat féministe ainsi qu’à Amnesty International

Mais le soutien aux réfugiés est le grand combat de sa vie : elle « lutte contre la fermeture des frontières, la peur, le dénigrement de la personne étrangère. Surtout quand elle est pauvre et refugiée. » et cofonde la Coordination Asile Vaud et les Refuges, qui donne du fil à retordre aux autorités. Elle réussit à concilier son besoin de réflexion et d’action grâce aux rencontres et aux colloques organisés par Marie-Claude Calloz-Tschopp, intervenante dans cette même table-ronde. Aujourd’hui, à 75 ans, « si je fais le bilan de mes peurs, de mes rages et de mon énergie utilisée pour écouter et prioriser les valeurs qui sont toujours les miennes, je suis contente de les avoir toujours défendues en même temps que ceux des autres. Et je continue… »

Didier LESCHI, préfet, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration

Chef du bureau central des cultes au ministère de l’Intérieur (2004-2008) ; préfet pour l’égalité des chances en Seine-Saint-Denis (2013-2016) ; chef du service de l’accès au droit et à la justice et de l’aide aux victimes, au ministère de la Justice (2008-2013) ; directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration depuis janvier 2016 ; président de l’Institut sciences des religions et de la laïcité (IREL/École pratique des hautes études) depuis janvier 2018

Parmi ses ouvrages les plus récents : La laïcité au quotidien, Gallimard, 2016 (avec Régis Debray) ; Rien que notre défaite, Le Cerf, 2018 ; Misères de l’Islam de France, Le Cerf, 2018, réédition 2020 ; Ce grand dérangement, l’immigration en face, Tract, Gallimard, novembre 2020.

Étienne PIGUET, professeur à l’Université de Neuchâtel

Professeur ordinaire de géographie des mobilités à l’Université de Neuchâtel et vice-président de la Commission fédérale des migrations). Il a été actif avec la Croix-Rouge suisse dans le cadre de la procédure d’asile durant les années 90, a rédigé sa thèse sur la création d’entreprise par les migrants en Suisse (Les migrations créatrices, Paris, L’Harmattan, 1999) et a participé à la fondation du Forum suisse pour l’étude des migrations dont il a assuré la direction. Il a présidé durant 12 ans la Commission de géographie de la population de l’International Geographical Union. Ses recherches, portent sur la Suisse, l’Europe et l’Afrique de l’Ouest avec un intérêt particulier pour les flux et les politiques migratoires, les questions liées à l’asile et aux réfugiés, aux naturalisations et à la discrimination sur le marché du travail.

Il a publié des contributions scientifiques dans The Annals of the association of american geographers, Nature Climate Change, Population Space and Place, Les Annales de géographie, etc. Il est l’auteur de l’ouvrage de référence L’immigration en Suisse (4e édition 2017, PPUR) et récemment d’Asile et réfugiés – repenser la protection (2019).

Alexis FAVRE, journaliste à la Radio Télévision Suisse Romande, modérateur.

Clôture des Journées

Marc PERRENOUD, président du comité scientifique

MARC PERRENOUD HISTORIEN CHEZ LUI

Historien, docteur ès lettres (Université de Genève), depuis 1981, il contribue à des recherches historiques notamment sur les années 1939-1947. De 1997 à 2001, il a été le conseiller scientifique de la Commission indépendante d’experts Suisse-Seconde Guerre mondiale (« Commission Bergier »). De 2002 à 2020, il a travaillé comme historien au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Actuellement, il rédige avec des collègues une histoire des Juifs en Suisse romande, du Moyen-Âge à nos jours. Parmi ses publication, deux ouvrages principaux ont été publiés en 2011 et 2021 :

Banquiers et diplomates suisses (1938-1946), Antipodes, 2011Migrations, relations internationales et Seconde Guerre mondiale – Contributions à une histoire de la Suisse au XXe siècle, Éditions Alphil, Presses universitaires suisses, 2021

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