Découvrez le message de Mario Stasi, président de la Licra.
Lors d’une manifestation à Paris, il y a quelques jours, un activiste islamiste, Elias Imzalène, a lancé des appels à l’ « intifada », autrement dit au soulèvement, devant une foule enthousiaste. Promettant la libération de Jérusalem, l’individu a en outre accusé le Président de la République française d’être complice d’un « génocide ».
Cette radicalité qui s’exprime publiquement est devenue tristement récurrente depuis le 7-octobre. Elle s’est matérialisée par des attaques contre des personnes, des lieux cultuels, des intimidations conduisant à l’annulation de manifestations culturelles, comme à Strasbourg, avec le festival du film israélien Shalom Europa.
Cette atmosphère d’insécurité s’est scandaleusement invitée dans notre quotidien. Chauffés à blanc sur les réseaux sociaux et des haines recuites, martelant des contre-vérités, ces militants ne marchent pas pour la paix mais capitalisent sur les haines.
Soutenus par des élus de La France insoumise, qui, par antisionisme radical, font le jeu du Hamas, ils compromettent toutes formes de dialogue et n’ont en réalité qu’un espoir : voir la situation déraper et s’aggraver.
Nous sommes en France, dans un état de droit, dans un pays en paix où la violence est proscrite, où les provocations racistes, antisémites et les appels à l’insurrection sont illégaux. Il faut pourtant bien constater que ces comportements se sont enkystés dans notre vie politique.
Ne nous habituons pas. Cette brutalité annonce le pire pour notre démocratie si elle n’est pas expressément rejetée par l’ensemble de la classe politique et des acteurs de la société civile. Elle est une menace immédiate pour la cohésion sociale si elle ne suscite pas des réactions en nombre, si elle ne sécrète pas des anticorps en défense.
Qu’Elias Imzalène réponde devant les juges du poison mortel qu’il distille dans les esprits. Qu’il connaisse, comme les autres profiteurs de haine, les sanctions prévues par la loi pour l’action qu’il mène contre ses concitoyens et contre son propre pays. Qu’aucune tolérance ne bénéficie à ceux qui brutalisent nos principes et libertés, et qui n’ont rien d’autre à inscrire à leur agenda que la haine des juifs et la victoire de l’islamisme.
Face à l’obscurantisme, soyons offensifs.