Le Droit de Vivre, journal créé en 1932 par le fondateur de la Licra Bernard Lecache, fait peau neuve, et devient Le DDV.
Le DDV s’adresse désormais à un lectorat plus large que celui des seuls adhérents de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme. La rédaction en chef de cette nouvelle revue de 100 pages a été confiée à l’historien Emmanuel Debono par Mario Stasi, président de la Licra. Le DDV est disponible en ligne via des achats par numéro (format papier ou PDF) ou par abonnement (format papier).
Défendre et promouvoir l’universalisme
Cette réinvention du DDV est guidée par une nécessité urgente : défendre et promouvoir l’universalisme dans un monde de plus en plus miné par un danger de fragmentation. La raison d’être de cette nouvelle formule trimestrielle est simple : participer activement au débat public, prendre sa part dans la bataille culturelle et intellectuelle et dans la défense des principes républicains, faire jaillir auprès du plus grand nombre ce qui est utile à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, contre le négationnisme, contre les théories du complot.
Hommage à Samuel Paty
La Une du premier numéro de cette nouvelle série du DDV, réalisée par le street artist portraitiste C215, est consacrée à un symbole, Samuel Paty, assassiné par un terroriste islamiste pour avoir enseigné la liberté d’expression.
Une nouvelle formule
À la faveur d’une maquette entièrement repensée et de colonnes très largement ouvertes à la diversité des points de vue et à l’expérience de sujets complexes, Le DDV fait le pari de la nuance et de la raison, dans un monde où ces exigences sont plus que vitales et doivent permettre de donner un peu d’oxygène face à la saturation polémique de notre époque, grâce des entretiens exclusifs, un dossier, un rubrique dessin de presse de Xavier Gorce, des tribunes, des enquêtes…
Emmanuel Debono, nouveau rédacteur en chef du DDV
Docteur en Histoire de l’IEP de Paris pour une thèse réalisée sous la direction de Serge Berstein et publiée sous le titre Aux origines de l’antiracisme. La LICA 1927-1940 (CNRS Éditions, 2012), Emmanuel Debono est l’auteur d’un autre ouvrage, Le Racisme dans le prétoire. Antisémitisme, racisme et xénophobie devant la justice (PUF, 2019). Animateur du blog “Au coeur de l’antiracisme” (hébergé sur le site du Monde) membre du conseil scientifique de la DILCRAH, il exerce des missions d’expertise auprès de nombreuses institutions.Il est également responsable scientifique du campus numérique de la LICRA, « Sapio ».
Le Droit de Vivre, un journal historique
Une histoire dense et ancrée. Le Droit de Vivre est né en 1932 sous l’impulsion de Bernard Lecache et de Lazare Rachline. Le journal est publié d’abord à un rythme mensuel avant de passer à une diffusion hebdomadaire. Durant les années trente, jusqu’à la dissolution de la LICRA par Vichy en août 1940, le journal de la LICA est un organe de mobilisation contre la montée des périls et l’antisémitisme.
Organe d’expression politique, le Droit de Vivre accueille dès lors les plus grandes plumes du combat contre le racisme et l’antisémitisme et conservera longtemps cette tradition après-guerre : Tristan Bernard, Lion Feuchtwanger, Pierre Brossolette, Pierre Dac, Léo Lagrange, Serge Moati père, Irène Harand, Pierre Cot, Victor Basch, Emile Kahn, Gaston Monnerville, Justin Godart, Jean Cassou, Edith Thomas, Maurice Schumann, Edmond Michelet, Jules Romains, Simon Wiesenthal, Vladimir Jankélévitch, René Cassin…
Carrefour intellectuel et militant, elle a été une caisse de résonance pour l’ensemble des débats de sociétés relatifs à la place des minorités, aux discours de haine, à l’immigration, aux discriminations… Sur une période presque centenaire, les 680 numéros du journal ont nourri et rendu compte des controverses en la matière, reflétant les subjectivités et sensibilités à l’œuvre autour de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, au gré des époques.
J’a découvert des articles remarquables, un apport substantiel pour une réflexion éclairée si nécessaire aujourd’hui !
Félicitations !