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Clip de rap « Gilets Jaunes ». Alain Soral, relaxé en appel, sera de nouveau jugé

La Cour de cassation annule la décision de la Cour d’appel de Paris qui avait relaxé Alain Soral, condamné pour injures publiques après la publication de son clip musical en septembre 2019.

En janvier 2019, Alain Soral a publié son clip intitulé « Gilet Jaunes ». La vidéo montrait une pancarte avec le nom de Rothschild ainsi que des photos de personnalités telles que Jacques Attali, Georges Pompidou ou encore Valéry Giscard d’Estaing, jetées au feu en les qualifiant de « parasites ». À plusieurs reprises, on y aperçoit Emmanuel Macron lors de son discours du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF) en 2018. « Ce n’est qu’en virant les Rotschild qu’on pourra sauver la France » sont les paroles rappées avec le nom de Rotschild qui brûle.

Alain Soral a été condamné huit mois plus tard, en première instance, par le tribunal correctionnel de Bobigny. Il a été jugé pour injure publique à caractère racial, provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à caractère racial et diffamation publique à caractère racial. Il a été condamné à une peine de 24 mois de prison dont 18 mois ferme ainsi qu’à 45.000 euros d’amende.

Il a été relaxé le 17 décembre 2020 par la Cour d’appel de Paris qui a conclut qu’il ne peut être considéré que les propos poursuivis visent la communauté juive dans son ensemble, qui ne peut être assimilée au monde de la finance et des médias ou à des personnalités qui peuvent diviser l’opinion.

Le 5 octobre 2021, la Cour de cassation a invalidé l’analyse des juges qui n’ont « pas recherché, comme ils l’auraient dû, le sens véritable du clip, qui comportait de nombreuses références antisémites ». Elle explique que « lorsque des propos sont formulés de manière insidieuse, déguisée ou allusive, il convient d’en rechercher le sens véritable et la portée réelle, afin, en particulier, de déterminer si des personnes sont critiquées en raison de leur appartenance, comme dans l’affaire considérée, à la communauté juive. » . La Cour de cassation a donc annulé la décision de la Cour d’appel de Paris obligeant à cette dernière de se prononcer à nouveau.

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Le DDV, revue universaliste

N°689 – Le DDV • Désordre informationnel : Une menace pour la démocratie – Automne 2023 – 100 pages

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